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Marc Guillemot

Bien manger pour mieux performer

‎Hier ‎31 ‎octobre ‎2014, ‏‎16:47:00 | Safran Sailing TeamAccéder à l’article complet

A 48h du départ de La Route du Rhum - Destination Guadeloupe, le skipper du monocoque Safran, nous invite à passer en cuisine. Fin gourmet à terre, Marc Guillemot attache une importance toute particulière au « bien manger » en mer. Contrainte de poids et de conservation, le navigateur embarque une nourriture adaptée à une course rapide et intense.

Parmi les 91 concurrents de La Route du Rhum, Marc Guillemot est l'un de ceux qui ne sauteraient pour rien au monde un repas ! Le skipper du monocoque Safran l'a bien compris, manger, c'est le carburant du marin. En course, c'est à dire en effort quasi perpétuel, les navigateurs ont besoin d'un apport de 4 000 à 5 000 calories par jour, contre 2 800 pour un adulte à terre. Mais pour Marc Guillemot, manger est aussi - et surtout - un plaisir. Au total, 30 kilos de nourriture sont prévus pour environ 12 jours de course.

Patricia Brault en train de préparer les menus | © J-M Liot / DPPI / Safran
Patricia Brault en train de préparer les menus | © J-M Liot / DPPI / Safran

Varier les goûts et les consistances

L'avitaillement, c'est la mission de Patricia Brault, responsable logistique à terre au sein du Safran Sailing Team. Depuis toutes ces années, elle connaît par cœur les goûts du skipper qui lui fait entièrement confiance. « En amont, Patricia fait un large choix de plats et je compose ensuite moi-même mes menus quotidiens », explique Marc. Et le moins que l'on puisse dire c'est que le marin va se régaler : risotto, tagine d'agneau, pâtes au poulet, ragoût, légumes Kung Pao, blanquette de veau, poulet sauce basilic, etc. Marco ne mangera jamais deux fois le même plat ! « La nourriture pour moi, c'est comme la musique, au moment où tu as envie de te faire plaisir, il faut avoir le choix. Je ne veux pas être frustré de ce côté là et je préfère prévoir un peu plus qu'un peu moins. » Le skipper embarque des plats lyophilisés* mais aussi des plats préparés par le traiteur Pascal Taillandier. « C'est bon et cela se réchauffe vite, on a vraiment progressé au niveau du goût et de la qualité des produits en quelques années. », ajoute Marc. Patricia ajoute à cela des purées, des sachets de quinoa, de blé ou encore du riz et des pâtes que le marin peut agrémenter d'huile d'olive et d'un peu de poivre. « Je prend en compte aussi les variations de température en prévoyant des salades composées pour la dernière partie de la course. Quand il fait très chaud, Marc préfère les plats froids », indique Patricia.

Les en-cas : petits plaisirs secrets

Comme à chaque départ de course, Marc embarquera une bourriche d'huîtres « parce que j'adore ça et que c'est un super remède contre le mal de mer », sourit le marin. Dans les deux sacs qui contiennent ses repas journaliers, on trouve aussi du gingembre pour la vitalité, des barres et des boissons énergétiques pour les petits coups de mou ou quand les conditions sont vraiment très difficiles. « J'ai toujours des barres ou des en-cas dans le cockpit car je grignote toujours quelque chose avant de faire une manœuvre ou de prendre un ris dans la grand-voile, par exemple. » La nuit, pour rester concentré et éveillé, il avale des fruits secs et, quand tout le monde trouverait du réconfort dans une barre de chocolat, Marc lui en trouve dans une boîte de sardines ! « J'en emmène six boîtes et je prends trois boîtes de pâté Hénaff, énumère le marin avec un air de gourmandise non dissimulé… Quand le bateau est bien réglé, qu'il glisse sur l'eau dans la nuit noire, je m'ouvre une boîte de sardines. C'est comme une récompense. En mer, tu apprécies les choses simples tellement plus qu'à terre. »

© J-M Liot / DPPI / Safran
© J-M Liot / DPPI / Safran

Dernières courses avant la Route

La veille du départ, Patricia entre à nouveau en scène et charge le « frais » dans le bateau : des fruits (pommes, clémentines…), du fromage à pâte dure, un gâteau ‘sport' très énergétique pour le premier soir de course, des œufs (pour un bon petit-déjeuner) et des smoothies. Côté boisson, Patricia prévoit environ trois litres d'eau par jour et pour se réchauffer, Marc préfère un bon thé vert plutôt que du café.

* La lyophilisation est un procédé qui permet de retirer l'eau contenue dans un aliment ou un plat afin de le rendre stable à la température ambiante et ainsi faciliter sa conservation.

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